Le Haut Commissariat des anciens combattants et des membres de l'armée de libération a relevé dans un article à cette occasion, qui coïncide avec le 39ème anniversaire de la Marche Verte et le 59ème anniversaire de l'indépendance, que le Maroc a mené tout au long de l'histoire des batailles héroïques dans sa lutte contre les colonisateurs. Ces derniers n’ont manqué aucune occasion pour dominer le territoire national en un demi-siècle. Ils ont divisé le Maroc en régions d'influence entre le protectorat français au centre et le protectorat espagnol dans le nord et le sud, tandis que la zone de Tanger a été soumise à un système international, ce qui a rendu difficile la mission de la libération du territoire national.
La colonisation des forces françaises et espagnoles a pris fin en deux façons différentes. Quant à la France, le Maroc a récupéré le territoire qui était sous son protectorat en 1956 d’un seul coup. En ce qui concerne l'Espagne, cela s’est fait d'une manière différente en raison du fait que le territoire sous son protectorat se situait dans le nord, le centre et le sud. Il a été récupéré par phases: le nord en 1956, Tanger en avril 1956, Tan-Tan et Tarfaya en 1958, Sidi Ifni en 1969 et le Sahara en 1975. Cette partie du Maroc est retourné dans le giron de la mère patrie grâce à la glorieuse Marche Verte.
Une autre page glorieuse dans l'histoire de la lutte nationale correspond aux soulèvements populaires. A titre d’exemple le soulèvement du cheikh Ahmed El Hiba dans le sud du Maroc en 1912, la confrontation El Hri au Moyen Atlas en 1914, les affrontements Anoual dans le Rif en 1921, les affrontements Boughafer à Tinghir et les affrontements Jabel Badou à Errachidia en 1933, sans omettre de signaler d'autres étapes historiques de l’affrontement et de la résistance contre les colonisateurs.
La lutte politique se reflète également contre le dahir berbère de 1930, qui visait à semer la discorde entre les arabes et les amazigh et les revendications du peuple marocain en 1934 et 1936 ainsi que le manifeste de l'indépendance datant du 11 janvier 1944. Le héros de libération feu sa Majesté le Roi Mohammed V, dès son accession au trône de ses illustres ancêtres, le 18 Novembre 1927, incarna la lutte pour la libération de son peuple et sa volonté de recouvrer l'indépendance dans son discours historique à Tanger le 09 avril 1947, déterminé à mettre fin à la présence coloniale au Maroc et s’attachant aux composants et aux socles de la nation marocaine.
Ses positions se sont solidifiées par les initiatives et les tendances de feu sa Majesté le Roi Mohammed V de faire face à toutes les formes de domination de la colonisation et les tentatives visant à porter atteinte à l'identité nationale et à ce que le Maroc intègre ce qu'on appelait l'Union Française, de sorte que le protectorat français fut obligé d’expédier en exil le héros de la libération feu Sa Majesté le Roi Mohammed V et son fils dans le combat et l’exil feu Sa Majesté le Roi Hassan II ainsi que son illustre famille Royale le 20 août 1953.
Mais, les conséquences de ce complot odieux ont conduit le Sultan légitime à continuer sa révolte et à défendre son pays. Ils ont également poussé les Marocains à continuer leur combat et à drainer leurs énergies révolutionnaires, de sorte que le roi et son illustre famille gagnèrent la bataille du retour de l'exil et que l'indépendance fut annoncée.
Cela permit, le 16 novembre 1955, le retour de feu Sa Majesté Mohammed V et de son illustre famille royale. Ainsi, la liberté et l'indépendance l’emportèrent et c’est l'étape historique du 58ème anniversaire que le peuple marocain commémore du nord au sud.
Et la marche de la lutte nationale continua, lorsque l'armée de libération atteignit en 1956 le sud du Maroc, une forte incarnation de la volonté du trône et du peuple à réaliser l'indépendance et l'unité territoriale.
Ainsi, les fils des tribus sahraouies et leurs frères des régions libérées menèrent des affrontements à Sakia El Hamra et Oued Eddahab. L'armée de libération libéra les zones volées des provinces sahariennes. Il s’agit là d’une épopée héroïque et d’une victoire impressionnante de cette dernière, de telle sorte que les forces militaires espagnoles furent contraintes de s’allier avec les forces françaises dans le cadre de l'opération dite «ECOUVILLON".
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