Eau

La nature est peu clémente dans les provinces sahariennes. L’eau, source de vie, est une denrée rare dans cette région. Les conditions climatiques sont défavorables en raison du faible volume des précipitations : généralement inférieures à 50 mm par an, et d'une moyenne annuelle des températures supérieure à 20°.

Si avant 1975, on ne pouvait guère parler d'alimentation en eau potable, aujourd’hui la donne a changé. Les résultats d'une politique volontariste de mise en valeur des ressources en eau de la région Sud du Maroc ont bouleversé le mode de vie des populations sahariennes.

Le souci des pouvoirs publics a été de mettre fin à la situation de pénurie en eau qui a tant marqué la région, par une augmentation de la production et par une répartition équilibrée de la consommation au niveau des agglomérations urbaines et des centres ruraux.

Afin d'affronter les difficultés inhérentes à la mise en valeur des ressources en eau, un vaste programme de prospection des eaux souterraines a été lancé. Ce programme a permis de déceler des nappes d'eau notamment dans les couches du crétacé dont la profondeur augmente du Sud au Nord et de l'Est vers l'Ouest. Elle varie entre 50 mètres à Bir Anza¬ran et 1100 mètres au niveau de Laâyoune. Ainsi plus de 300 millions de dirhams ont été investis par l'Etat dans le secteur de l'eau dont plus de 100 millions pour la seule exploration.

Résultat : une vingtaine de nappes ont été découvertes produisant un débit global supérieur à 450 L/s, lequel est appelé à augmenter compte tenu dé la capacité potentielle des ouvrages existants et des résultats encourageants de la prospection menée actuellement.

Les eaux souterraines des régions sahariennes sont généralement saumâtres.

Il existe néanmoins des nappes d'eau douce dans les quatre provinces, mais si celles de Dakhla et de ses environs offrent des perspectives intéressantes à moyen et long terme; celles de Laâyoune (Foum-EI-Oued) de Smara (Oum Ch gag) ont, par contre,, des réserves très limitées.

En fonction des disponibilités des ressources relativement limitées et du coût élevé des procédés de traitement, on a cherché à optimiser l'utilisation des volumes produits en adoptant un double système d'alimentation, celui de la double desserte qui comprend  un réseau général d'alimentation en eau saumâtre assurant la couverture des besoins domestiques de l'ensemble des foyers et  un réseau parallèle de distribution d'eau douce livrée au niveau des bornes fontaines qui sont réparties à travers les quartiers d'habitation.

Si l'eau a longtemps revêtu un caractère très aléatoire en raison de sa rareté dans les régions sahariennes, le défi contre la nature est aujourd'hui relevé: L'eau arrive dans chaque foyer et irrigue les espaces agricoles, donnant vie à la terre, procurant sécurité et stabilité aux hommes. L'eau, devenue accessible, a considérablement rehaussé le niveau de confort des populations, tant au niveau des centres urbains que ruraux, en améliorant nettement leur conditions d'hygiène et de santé.

Ces résultats spectaculaires ont dédramatisé le problème de l'eau et ont, en même temps, joué un rôle déterminant dans le processus de développement économique et social des provinces sahariennes. La résolution des pouvoirs publics à poursuivre la stratégie de mise en valeur du potentiel hydraulique par l'intensification des équipements et la recherche est une condition préalable pour réduire les disparités régionales laissant entrevoir un avenir prospère dans ces provinces.

    



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