Discours royal: l'histoire repasse rarement les plats

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Le Maroc ne cédera pas un seul pouce de son Sahara, pas même un grain de sable. Par cette expression où il n'y a que le "dit", et guère de non-dit, le Maroc a réaffirmé par la voix de SM le Roi en plein coeur de Laâyoune, sa position sur le problème du Sahara, position qui n'a pas changé et qui sur ce point précis, ne pourrait changer ne serait-ce que de la dimension de la plus petite lettre de l'alphabet grec.

Du Sahara où Il est allé rencontrer son peuple, qui l'a ovationné en masses compactes, l'a acclamé en foules déferlantes, SM le Roi a rappelé au monde entier que la grande porte de l'autonomie que le Maroc a ouverte pour permettre à tous

de sortir de l'impasse actuelle sur le problème du Sahara, est toujours grande ouverte, que chacun y trouvera son compte, qu'en l'empruntant, le bon voisinage avec les impératifs qu'il recouvre, sera remis sur les rails, que le Maghreb dans sa grandeur sublime en sortira avec une force redoublée, et que la paix dans la coopération et l'interdépendance fraternelles et fructueuses y montera spontanément plusieurs marches.

Le monde entier est en effet témoin, qu'il y a assurément impasse, et que dans toutes les tentatives de déblocage, le Maroc était précurseur déplaçant à chaque fois le curseur pour élargir le champ de la visibilité.

 

Jamais il n'a plombé le débat, ni posé de préalable allant à l'encontre du souhait de la communauté internationale ou bravant la légalité et le droit international.

 

L'histoire retient tout, y compris les glissades malencontreuses. Si l'on se réfère à l'Organisation des Nations Unies, on doit avoir le courage politique et intellectuel de se conformer à ses constats dûment établis par ses envoyés spéciaux qui sillonnent la région depuis le juriste uruguayen Hector Gross Spiell nommé en octobre 1988, il y a déjà dix-sept ans, au hollandais Van Warsum désigné à cette fonction en juillet 2005, en passant par l'Américain James Baker et le Péruvien Alvaro De Soto.

 

Tout bien considéré, aucune diplomatie ne peut à l'évidence prétendre à une quelconque crédibilité si elle se réfère aux résolutions des Nations-Unies quand elle croit y déceler des éléments à charge, et s'en démarque dès lors qu'elles sont truffées d'éléments à décharge.

 

A présent, l'ONU a dressé, dans ses résolutions pertinentes, un constat sur la base des données sur le terrain, à savoir l'inapplicabilité de la consultation référendaire au Sahara, recommandant en échange une solution politique consensuelle. Le Maroc en a pris acte, et a brodé dans cette direction, en se déclarant disposé à octroyer une large autonomie à ses provinces sahariennes dans le cadre de sa souveraineté qui ne peut faire l'objet ni de discussion ni de marchandage.

 

La logique de la paix initiée et poursuivie par le Maroc, est celle du gagnant-gagnant qui doit déserter les plumes et les discours, pour s'installer durablement dans les coeurs et les esprits.

 

La logique de l'entonnoir qui s'acharne par contre à trouver à chaque problème un coupable plutôt qu'une solution, est en elle même gravement pernicieuse, et, à terme, dramatiquement destructrice et ce sont nos peuples, qui, dans cette tourmente à répétition, observent résignés, les autres de par le monde, oeuvrer pour avancer, planifier pour rebondir, alors que nous faisons au mieux du surplace, au pire de l'immobilisme rétrograde.

 

Faisons pour le comprendre, le bilan de ces trente années de tension dans notre région, et l'on s'apercevra avec stupeur de tout ce temps bêtement perdu, de l'ampleur de ces moyens à profusion dilapidés que nous devons inscrire en pertes et profits, de toutes ces capacités productrices que nous recelons, et dont nous avons maladroitement empêché l'éclosion. Un vrai gâchis.

Le Maroc ne peut être plus explicite qu'il l'est aujourd'hui. Il ne saurait être plus ouvert qu'il l'a toujours été.

 

Sa main tendue ne peut être perçue et ne doit être appréhendée que par référence à sa volonté affichée de percer en plusieurs endroits, le mur conduisant à l'entente et à la cordialité, à son souci d'enjamber au plus vite, le mur de l'incompréhension et de la mésentente, sachant que le train des regroupements, de la mondialisation et des défis en tout genre relevant tout droit de l'impondérable, ne s'arrête jamais, tout comme l'histoire qui repasse rarement les plats.

 

Il faut savoir façonner l'histoire pour ne pas la subir.

 

Il est évident que l'espace de la brouille et du brouillage est bien plus vaste, et beaucoup plus élastique que celui de la vérité. Il faut s'en rendre compte à temps, avant que la blessure, au départ très simple à soigner, ne se transforme en gangrène rebelle à toutes les thérapies.

 

Aujourd'hui, c'est le Maroc dans son ensemble qui, à l'appel de SM le Roi, planche sur une réflexion sereine pour tracer avec précision les contours de ce que doit être cette autonomie des provinces sahariennes en tant qu'unique solution au problème du Sahara.

 

Les fils de ces provinces sont partie prenante à cette réflexion responsable, à travers le Conseil Royal Consultatif pour les Affaires sahariennes dans sa nouvelle configuration annoncée à Laâyoune même par le Souverain.

 

Sa nouvelle composition et ses attributions rénovées, sont le gage de sa crédibilité, et la garantie de son efficacité. Le fruit de ce travail collectif, à dimension nationale, sera ficelé en un ensemble de propositions concrètes qui mettront chacun devant ses responsabilités.

 

L'Algérie qui dans ce dossier, se présente dans les documents officiels de l'ONU tantôt comme "partie concernée" tantôt comme "acteur important", tantôt comme "partie prenante", affirme qu'elle n'a aucune prétention territoriale au Sahara, dont acte.

 

Mais de là à assimiler tout bonnement auto détermination à l'indépendance, nous ne pourrons pas la suivre, en ce sens qu'une telle interprétation n'est recevable pour discussion, que si le territoire du Sahara était terra nillus.

 

Or, ce raisonnement a été stoppé net par la Cour Internationale de La Haye à l'unanimité de ses juges à l'intégrité mondialement reconnue.

 

Et puisqu'on y est, rappelons que l'Algérie avait brandi à un moment donné, rapport de James Baker à l'appui, les ciseaux de la partition.

 
    



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