Le projet d'autonomie dans les provinces du sud tend "à résoudre le conflit du Sahara de manière pacifique, sans vainqueur ni vaincu et dans le respect de la dignité de toutes les parties", a affirmé le président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), M. Khelli Hanna Ould Rachid.

Dans un entretien, publié par "Aujourd'hui le Maroc", M. Ould Errachid a précisé, à propos du projet d'autonomie,

 qu'"il y a des compétences qui sont exclusives à l'Etat et par conséquent indiscutables, j'entends par là les attributs régaliens de la souveraineté nationale (Affaires étrangères, Défense, drapeau, timbres, etc.). Et puis il y a les compétences exclusives à la future entité autonome. Ensuite il y a des compétences partagées, particulièrement dans le domaine de l'économie".

M. Ould Errachid a réitéré son souhait de se rendre en Algérie pour dire à ses dirigeants que le polisario n'est pas "le seul représentant unique et légitime" des sahraouis dont l'écrasante majorité espère que l'Algérie "use de son influence morale" auprès de la direction du polisario pour la "ramener à de meilleurs sentiments et conclure une paix définitive qui préserve les intérêts de toutes les parties et d'où tout le monde sortira gagnant".

La solution du conflit, a-t-il ajouté, sera l'autonomie que "j'appelle la solution-miracle, parce que tout le monde en sortira grandi par la réconciliation définitive sans s'attarder sur le passé pour enfin réaliser l'édification du Maghreb, de Nouakchott à Benghazi en passant évidemment par Laâyoune".

Au sujet de l'évaluation qu'il fait de la mission diplomatique du Corcas à l'étranger, M. Ould Errachid s'est félicité "des résultats largement positifs" réalisés par le Conseil au bout de trois mois. Il a affirmé avoir expliqué à ses interlocuteurs la mission que SM le Roi Mohammed VI a assignée à cette instance et le projet d'autonomie comme solution définitive au conflit autour du Sahara.

Tous ces interlocuteurs, a-t-il noté, ont "bien accueilli la création du Conseil et tous cherchent une sortie définitive et honorable à ce conflit qui a trop duré" . Ces interlocuteurs, a-t-il dit, considèrent que le projet d'autonomie "correspond parfaitement bien à la solution pacifique consensuelle recherchée par les Nations unies".

"Tout le Monde sans exception souhaite ardemment que ce problème soit réglé le plus rapidement possible parce que tout le monde veut voir le Maghreb sur pied, capable d'être l'interlocuteur valable du reste du monde", a-t-il conclu.