La fuite en avant n'est pas l'expression adéquate pour l'attitude d'Alger à propos du dossier du Sahara occidental. Il faudrait plutôt parler de stratégie trop égocentrique et plus tournée vers les intérêt des gouvernants en Algérie, que vers un soi-disant droit du peuple sahraoui. C'était cela l'attitude d'Alger, qui était appuyée dans le passé par la bipolarisation qui partageait le monde pendant la guerre froide. Aujourd'hui tout cela est caduque et Alger, mais surtout le Polisario comme d'ailleurs le Maroc sont condamné à trouver un arrangement, pour sortir de l'impasse, qui est particulièrement problèmatique pour le Polisario. L'autonomie proposée par le Royaume du Maroc est, à cet égard, la bonne base de négociation.