"Le Maroc ne peut pas taire la situation précaire et humainement intenable dans laquelle sont maintenus des milliers de Marocains dans les camps de Tindouf en Algérie, et qui force nombre d'entre eux, à braver tous les dangers pour retourner parmi les leurs", a indiqué le ministre de la justice M. Abdelouahed Radi. Intervenant lundi devant la 7ème session du Conseil des Droits de l'Homme (CDH) qui se tient au Palais des Nations à Genève, M. Radi a souligné que c'est pour favoriser leur retour dans la dignité que le Maroc à proposé l'initiative pour la négociation d'un statut d'autonomie des provinces du sud.

Le Maroc a réaffirmé vendredi qu'il ne saurait, en aucune manière, tolérer toute rupture du statu quo ou fait accompli dans la zone tampon de Tifariti, au Sahara marocain et ce, en réaction aux informations rapportées par certains organes de presse faisant état de l'intention du Polisario de procéder au peuplement et à la construction d'infrastructures à Tifariti.

Le Premier ministre, M. Abbas El Fassi, a appelé les autres parties, particulièrement l'Algérie, à s'inscrire positivement dans les négociations de Manhasset autour du fond de l'Initiative marocaine d'autonomie et à répondre aux aspirations des peuples pour l'édification du Maghreb Arabe sur des bases solides. "Dans la perspective de la tenue, le mois prochain, du quatrième round de négociations à Manhasset, le gouvernement appelle les autres parties, particulièrement l'Algérie soeur, à s'inscrire positivement dans les négociations autour du fond de l'initiative d'autonomie,

La Grande-Bretagne a appelé mardi à approfondir, dans le cadre des Nations Unies, le débat sur le projet d'autonomie présenté par le Maroc pour régler le conflit du Sahara. "Nous appelons à approfondir le débat, au sein des Nations Unies, sur le projet présenté par le Maroc, et que l'Algérie a déjà commenté", a dit M. Kim Howells, ministre au Foreign Office britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. M. Howells, qui s'exprimait lors d'un point de presse au siège du ministère britannique des Affaires étrangères, a souligné que le processus de négociation sur la question du Sahara,

Le retour au Maroc d'une centaine de Sahraouis, ayant participé en décembre dernier au congrès de Gjijimat près de Tifariti, est la conséquence logique d'un long processus de dissidence que connaît le Polisario depuis sa création et de la lueur d'espoir qu'a suscitée l'Initiative marocaine d'autonomie parmi les séquestrés des camps de Tindouf. Ce retour massif de familles sahraouies, qui reflète le malaise qui sévit dans les camps, est d'autant plus important qu'il est mené par des cadres du Polisario et de plusieurs chioukhs,